Gaëlle Monsacré
Luminaires d'exception
La lumière entre sensible et intime
Son travail révèle une frontière perméable entre nature et technique tout en préservant une dimension poétique. Profondément marquée dans son enfance par sa découverte des grottes ornées, où la lueur fragile, faible et vacillante lui a révélé des œuvres inégalées, elle appréhende la lumière avec une sensibilité unique.
Ses sources d’inspiration sont ces univers intimes où les jeux d’ombres et de lumières font appel à tous nos sens et brouillent la lecture entre le jour et la nuit : les grottes, les caves, les troglodytes sont ses lieux de prédilection.
Elle prend des libertés avec le land art, la nature n’est pas le support in-situ de ses sculptures lumineuses mais en est ici le seul médium, et développe un processus de travail très personnel : l’intervention directe sur le végétal, la calebasse, avec laquelle elle se joue des contrastes de matière et de lumière. Le matériau fusionne avec la lumière. La lumière étonne, surprend, interroge et devient une source unique de sensibilités nouvelles et d’émotions intimes.
Parcours : la rencontre avec le matériau, la fusion avec la lumière
Gaëlle Monsacré grandit dans une famille d’agriculteurs au coeur de la France. La maison de ses grands-parents est une pièce unique, comme dans de nombreuses maisons berrichonnes du début du siècle, où la lumière naturelle ne pénètre qu’à travers une seule fenêtre. A chaque visite chez eux, elle éprouve la nécessité d’allumer l’ampoule unique du plafonnier, pour faire entrer la lumière. Ce geste devient vite un réflexe.
Marquée à l’âge de 10 ans par la visite de grottes ornées, notamment Lascaux II, où les oeuvres ont été créées à la lumière discrète de la bougie, Gaëlle Monsacré développe alors une fascination pour la lumière et ses effets poétiques. Les espaces sombres et intimes deviennent ses principales sources d’inspiration. Pour elle, la lumière devient une source d’émotions et d’émerveillement qu’elle associe à la poésie du quotidien.
Lorsqu’elle rencontre son matériau de prédilection, la calebasse, à travers la musique africaine, l’évidence se fait d’elle-même. Elle détourne le matériau et perfectionne des techniques complexes comme la gravure, le ciselage ou le pointillisme, travaillant directement sur la matière.
Cette démarche, mélant innovation artististique et expertise technique, fait de Gaëlle Monsacré une artiste unique en France. A travers ses oeuvres, elle créée une fusion inédite entre lumière et matière, où sensibilité et excellence se rencontrent.
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