There is a crack, a crack in everything,  that’s how the light gets in / Il y a une fissure, une fissure en toute chose, c’est ainsi qu’entre la lumière. 

Leonard Cohen. Anthem

portrait

La lumière entre sensible et intime

Son travail révèle une frontière perméable entre nature et technique tout en préservant une dimension poétique. Profondément marquée dans son enfance par sa découverte des grottes ornées, où la lueur fragile, faible et vacillante lui a révélé des œuvres inégalées, elle appréhende la lumière avec une sensibilité unique. Ses sources d’inspiration sont ces univers intimes où les jeux d’ombres et de lumières font appel à tous nos sens et brouillent la lecture entre le jour et la nuit : les grottes, les caves, les troglodytes sont ses lieux de prédilection. Elle prend des libertés avec le land art, la nature n’est pas le support in-situ de ses sculptures lumineuses mais en est ici le seul médium, et développe un processus de travail très personnel : l’intervention directe sur le végétal, la calebasse, avec laquelle elle se joue des contrastes de matière et de lumière. Le matériau fusionne avec la lumière. La lumière étonne, surprend, interroge et devient une source unique de sensibilités nouvelles et d’émotions intimes.

Parcours : la rencontre avec le matériau, la fusion avec la lumière

La rencontre de Gaëlle Monsacré avec son matériau de prédilection, la calebasse, intervient par la musique africaine, fruit fréquemment utilisé comme résonateur des instruments africains. Ce fruit suscite sa curiosité. Son esprit de recherche est en éveil, en émoi. Elle s’investit pleinement dans la connaissance de ce végétal largement méconnu en Europe, ce qui lui laisse le champ libre pour explorer tous les possibles. Elle commence une formation en lutherie des instruments traditionnels à La Châtre (36), et le propose à ses professeurs comme matériau privilégié.En parallèle, sa sensibilité artistique et créatrice la guide vers des chemins plus intimes. Elle entretient un lien fort avec les grottes ornées depuis sa visite de Lascaux II à l’âge de 10 ans, à la lueur d’un éclairage discret, et qui la bouleverse toujours. Ici, la lumière se révèle être une source d’émerveillement, de magie, d’art, et la confronte aux maisons sombres de sa campagne berrichonne, de petites fenêtres où les rayons du soleil peinent à percer. Elle conçoit la lumière comme une source d’émotions démultipliées, pour peu qu’on s’en saisisse avec sensibilité et poésie. Nourrie par ses origines rurales, ses sources d’inspiration sont les espaces naturels où la lumière interroge son rapport au sensible et à l’intime : les grottes, les caves, les troglodytes, sont ses lieux de prédilection. Sa démarche artistique s’affirme pour prendre une dimension nouvelle, la lumière devient son “terrain de jeu”, la calebasse son medium.Elle exploite ses connaissances techniques acquises dans les métiers d’art. Elle perçoit le sens de la précision, de la patience, de l’excellence et développe un processus de travail très personnel : l’intervention directe sur le végétal. Les techniques utilisées sur les calebasses, mêlant gravures, pointillismes, ciselages, forages, ont toutes été appréhendées, testées et maîtrisées à force de recherches et d’expériences en autodidacte, jusqu’à atteindre un niveau de maîtrise et d’expertise unique sur ce matériau. Sa pratique artistique, mêlant la fusion entre ce matériau insolite et la lumière, allié à un niveau élevé de technicité, est unique en France.

noir et blanc
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